Un auteur de science-fiction en costume sombre écrit à la craie sur un tableau noir, opposant des mots anglais et français, illustrant la tension entre deux langues et deux cultures. | A SF novelist in a dark suit writes in chalk on a blackboard, contrasting English and French words, symbolizing the tension between two languages and two cultures.

Bien maîtriser sa langue d’écriture paraît une évidence pour un écrivain. Mais est-ce aussi simple qu’il n’y paraît ? Les écrits d’un auteur se doivent d’être exempts de fautes d’orthographe, de grammaire et de style.

Autrefois, on s’appuyait sur des dictionnaires des synonymes ; aujourd’hui, Internet et l’IA rendent de précieux services. Lorsque je mentionne l’intelligence artificielle, c’est dans le cadre des usages évoqués dans un autre article et non pour qu’elle écrive à ma place. Croyez-le ou non : lorsque vous lirez mes textes, j’espère que vous reconnaîtrez un style qui m’est propre. Une IA ne peut reproduire mon expérience d’être humain ni la créativité qui bouillonne dans ma tête. Pour l’heure, l’IA a ses limites. J’écrirai un « billet » sur ce sujet.

Ah, voilà justement le thème de ce texte. Sans m’en rendre compte, en écrivant ces lignes, le mot « post » m’est venu spontanément à l’esprit. Et j’ai réalisé que, dernièrement, j’avais découvert une autre façon plus française de le remplacer : « billet ».

On consomme, on parle, on écrit des « mails » avec des mots du quotidien venus d’autres langues comme l’anglais. Ils se sont imposés. Je m’en suis aperçu en travaillant sur mon manuscrit. J’ai alors été confronté à un autre sujet que j’aborderai dans un futur billet : l’usage des noms de marques dans un récit. Le sujet concernait surtout nos téléphones, que nous utilisons pour « surfer » sur Internet, regarder des vidéos, écouter des « podcasts », consulter les réseaux sociaux, faire des calculs et, accessoirement… téléphoner. J’ai choisi un terme neutre afin de ne pas citer de marque : « smartphone ».

Puis, un jour, je me suis rendu compte que ce mot revenait sans cesse au fil des pages. Cela m’a dérangé, car il n’a rien de français, alors même que je m’efforce d’écrire le plus correctement possible. J’ai alors constaté qu’il en allait de même pour d’autres mots d’origine étrangère. Je déteste la « cancel culture », mais je voulais malgré tout trouver une alternative. J’ai découvert que le terme officiel est « ordiphone » en français. Cela sonne plutôt bien, me semble-t-il. J’ai donc remplacé tous les « smartphone » de mon manuscrit — plus de 1 000 pages à ce jour — par « ordiphone ». Ce fut le début d’une chasse constante aux anglicismes pour leur substituer des équivalents français. Il reste sûrement encore des coquilles, mais si c’est le cas, ce sera par oubli.

Je ne suis pas certain que ma démarche apporte un plus au lecteur dans la découverte de mes textes. Je sais bien que dire « courriel » plutôt que « mail » paraît vieillot et n’aide pas à la fluidité de lecture. Mais, à défaut d’une alternative plus élégante, je me cantonnerai à ce mot, pas très heureux, je l’admets.

Étant un écrivain en herbe qui n’a encore aucun roman publié, je me mets peut-être des bâtons dans les roues. Mais je tiens à cette rigueur. L’avenir dira si j’ai eu raison ou tort.

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