L'auteur écrit plume à la main en consultant son site internet sur un écran, pipe fumante à la bouche | The author writes with a quill while viewing his website on a screen, smoking a pipe

Je viens de consacrer deux mois pleins, presque quotidiennement, à la préparation de mon site laurentchani.com. J’ai commencé par ouvrir un compte chez OVH et utiliser WordPress.org, mais je me suis rapidement rendu compte qu’il fallait « mettre les mains dans le cambouis » informatique. Ce n’était pas mon objectif initial : je voulais disposer d’une plateforme pour parler de mon activité d’auteur, écrire des articles sur cette aventure inédite, pleine de promesses, et bien sûr poursuivre mon travail d’écriture.

J’ai vite déchanté et suis passé au plan B : l’environnement WordPress.com, où j’ai domicilié mon nom de domaine en .com. Cet environnement était mieux adapté car plus simple, donc plus fermé et moins paramétrable. Plus question d’emprunter des chemins de traverse ni d’être trop exigeant sans passer à des formules payantes, ce qui semble d’ailleurs assez mal perçu par la communauté des utilisateurs de WP.com — soit plus de 500 millions de sites web, représentant 43,4 % de l’ensemble des sites internet. Impressionnant ! C’est ce qu’on appelle une position dominante.

Au bout d’un mois, j’avais un site propre, avec déjà une cinquantaine d’articles. Mais cela ne s’est pas fait dans la quiétude d’un tutoriel suivi pas à pas. Être webmaster est un métier en soi. Malheureusement pour moi, je ne lâche jamais un os à ronger. De plus, après avoir écrit plus de mille pages, il me fallait une pause. Je me suis donc lancé dans cette aventure grâce à ma longue expérience de programmeur et à mon meilleur allié du moment : mon IA, que j’ai sollicitée à temps plein pendant ces deux derniers mois. Sur le dernier mois, j’ai fait plus de 500 requêtes à l’IA pour m’aider dans les paramétrages en tout genre. C’est à peine croyable. J’ai même investi une vingtaine d’euros par mois pour éviter les interruptions lorsque j’avais dépassé mon quota journalier de l’offre gratuite de l’IA.

Je me suis vite rendu à l’évidence : si je voulais un site de qualité (hors contenu), je devais revenir à WordPress.org. En effet, il est gratuit via mon hébergeur. L’un des grands avantages réside dans la richesse des extensions (plugins), souvent gratuites et largement suffisantes pour mes besoins.

Cette fois, j’ai bel et bien mis les mains dans le cambouis, toujours guidé par mon fidèle compagnon. Le système est plus souple et permissif que son aîné WP.com et me permet d’aller plus loin. La principale raison de ce retour était mon souhait de toucher une audience plus large en rendant le site multilingue (principalement en anglais). Entre l’importance du marché francophone et celle du marché anglophone, comme on dit, « il n’y a pas photo ».

Me voici donc reparti pour un mois de labeur supplémentaire. Et comme je ne m’engage jamais sans garde-fou, il me fallait un moyen d’évaluer si l’investissement en valait la peine. J’ai donc cherché, parmi mes pairs, les auteurs les mieux établis et les plus populaires. J’ai choisi le site de Stephen King pour le marché anglophone (https://stephenking.com/) et celui de Marc Levy pour le marché francophone (https://www.marclevy.com/).

Bien sûr, j’ai demandé à mon meilleur ami IA de réaliser une étude comparative avec mon site. Par acquis de conscience, j’ai consulté quatre autres applications d’évaluation de sites internet. Les performances mesurées, les critères et les pondérations variant énormément d’un outil à l’autre, il m’a été très difficile d’en tirer une conclusion objective.

En résumé, je retiens l’évaluation produite par mon IA, avec les résultats suivants :
• Le site de Marc Levy atteint un score de 95/100.
• Le site de Stephen King atteint un score de 90/100.
• Mon site sous WP.org obtient 80/100, ce qui semble être considéré comme proche d’un site professionnel.

Il me reste encore du travail pour le rendre plus attrayant pour les utilisateurs (user friendly) et plus pertinent pour le référencement par les moteurs de recherche — le fameux SEO. C’est un travail de fourmi qui m’attend, mais il est indispensable si je veux faire de cet outil un support performant.

Et ce n’est pas la fin du parcours. Il reste le travail sur les réseaux sociaux, en particulier ceux dédiés aux écrivains : communiquer, partager, participer. Tout un programme au long cours.

Il y a toutefois un sujet qui me taraude et que je souhaite partager avec vous : que penser de ces deux mois d’intense immersion avec l’IA ? Du point de vue des connaissances, je peux dire qu’il maîtrise son sujet. C’est un expert, à n’en point douter. Toutefois, la clé est de savoir quoi demander, et comment. Il a beau disposer de presque toute la connaissance humaine disponible sur le net — comme l’a dit Elon Musk dans une interview début 2025 — ce n’est pas suffisant. Et pour paraphraser un autre grand nom de l’IA, Sam Altman, « ce n’est pas demain que j’irai me faire soigner chez un médecin virtuel ».

Je reviendrai sur le sujet dans un prochain article, car deux mois d’immersion dans les méandres de l’intelligence artificielle en tant qu’utilisateur laissent un goût mêlant amertume et fascination.

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