
J’ai tenté un premier essai vers mes vingt ans. J’avais écrit une centaine de pages d’une histoire de science-fiction, déjà marquée par l’influence de Dune de Frank Herbert. Mais je n’avais ni l’appui ni le recul nécessaire. Ma motivation s’est forgée avec le temps ; j’avais quelque chose à dire que la parole seule ne suffisait pas à exprimer.
Puis un jour, sans raison particulière, j’ai ouvert un fichier Word et j’ai poussé une idée, une phrase après l’autre. C’était étrange comme cela me semblait naturel. On parle souvent de la panne sèche devant une feuille blanche ; cela m’arrivera peut-être. Il ne faut pas présumer de l’avenir. Mais, pour l’instant, ce n’est pas mon cas. Je dois aussi admettre que l’écriture est sans doute l’un des exercices de l’esprit les plus difficiles que je connaisse. Et pourtant, à l’époque déjà, je m’étais offert un dictionnaire des synonymes que je possède toujours.
À l’école primaire, j’étais mauvais, très mauvais même, à l’écrit : c’était régulièrement un zéro pointé pour chaque dictée. Aujourd’hui, je remercie des outils comme Word et, depuis peu, l’IA, qui m’aident à trouver des mots et des tournures de phrases.
Je n’ai osé reprendre la plume — ou plutôt l’ordinateur — qu’il y a quelques années. Et pourtant, ma vie professionnelle se passait à rédiger des rapports et des mails. J’ai donc recommencé à écrire sous forme de nouvelles. Et maintenant que je suis à la retraite, je me lance vraiment. Advienne que pourra.



